Journée 72

Si Jordan Amavi est en équipe de France, est-ce que je dois m'échauffer ?

Mais si, on aime bien Jordan ! Son audace d'avoir adopté une coupe de cheveux à rendre jaloux Michael Douglas dans Basic Instinct, son courage d'être revenu après avoir décroisé ses ligaments plus vite que Sharon Stone ne décroisait les jambes dans Basic Instinct, son héroïsme d'être allé se perdre à Aston Villa comme un pic à glace dans le dos d'une victime dans... Mais qu'est-ce qui se passe entre Jordan Amavi et le thriller sexy de Paul Verhoeven ? Pourquoi autant de points communs, qui ne sont forcément pas le fruit du hasard ? La solution est aussi évidente que l'absence de culotte de qui vous savez dans quoi vous savez (et non l'inverse) : le producteur de Basic Instinct a eu le même goût du risque en finançant le film que la Dèche en appelant Jordan. Personne ne s'attendait à ce que ça pète le box office, et personne ne s'attend à ce qu'Amavi ne pète un box to box. Et pourtant, quand Amavi fera la Une de l'Equipe après avoir marqué un but victorieux en coupe du Monde, tout le monde se ralliera à son panache, enfin sa crète, enfin sa touffe (aussi belle qu'une autre, célèbre, aperçue furtivement au cinéma y a 25 ans). Et nous, on saura dire qu'on était les premiers à s'exciter en le regardant. Comme on l'a fait en 92 devant un film dont le nom ne nous revient pas...